Unpredictable [Edouard/Maelya] (en cours 2)

Sale journée, comme bien d'autres, alors il me faut absolument mon café sinon je ne suis pas parlable, pas même une petite seconde. Heureusement, il y a un café juste à côté du bar où je bosse. Je vous entends d'ici : bien sûr que non, ce n'est pas ouvert le matin de si bonne heure, mais moi je bosse parce qu'il y a pas mal de trucs à gérer et ça ne se fait pas tout seul. Le proprio, James, me donne de plus en plus de responsabilités et cela me plait, alors je m'investis, je lui rends bien, le bar fonctionne. Alors que je pousse la porte du café dans le même geste machinal que toutes les autres fois où j'atterris au café, je m'aperçois rapidement qu'il y a une tête connue dans la file d'attente devant moi. Maelya Kahn, la petite danseuse lesbienne et accessoirement, mon employée. Un sourire narquois se glisse sur mon visage et je poursuis ma marche jusqu'à arriver près d'elle. Je me racle la gorge pour attirer son attention et une fois que je l'obtiens, je dis : « De si bonne heure ? J'avais pourtant l'impression que tu avais terminé pas mal tard hier soir... » Je hausse les épaules.

Contrairement à James, je n'ai aucune gêne à assister aux shows des filles, je crois même que c'est l'un de mes plus grands privilèges en tant que gérant. Ce n'est pas le truc de James même s'il est responsable du bar à la base et des filles, alors c'est presque uniquement moi qui gère cette partie de l'établissement, qui engage les filles notamment. Maelya était déjà là quand j'ai commencé à travailler, en fait nous sommes arrivés au bar presque en même temps. On n'a jamais vraiment pu se sentir, mais combien cette animosité de sa part est délicieuse à mon coeur !

« Elle est où ta copine ? Elle était trop bien payée par son dernier client ? »

Je ne rate jamais une occasion de la narguer là-dessus, car à mes yeux, Maelya est tout ce qu'il y a de plus coincée comme fille. Ironique, me direz-vous, puisqu'elle danse nue sur scène plusieurs soirs par semaine, mais pas tant que ça ! C'est facile de se déshabiller, en revanche c'est un fait connu qu'elle n'a jamais été avec un homme de toute sa vie et cela me fait bien m'amuser, surtout sachant que sa petite amie est tout son contraire, une vraie croqueuse d'hommes... Ah, je pourrais parler à ce sujet, mais cela déplairait donc à la petite Kahn de savoir...

Après mon spectacle de la veille je n'avais pas eu envie de rentrer. Ça m'arrivais parfois de traîner dehors toute la nuit pour finalement rentrer lorsque le soleil pointait le bout de son nez. J'avais laisser un message à Laura lui disant de ne pas me chercher puis j'étais partie marcher. Vers les cinq heures du matin j'étais de retour près du bar et j'avais décidé d'aller me prendre un café. J'étais la première cliente bien évidemment. ayant apporté un cahier avec moi je me mis à griffonner, tout en mettant ma musique question de ne pas être déranger par les bruit ambiant. Je ne vis pas vraiment les heures passé, j'étais simplement bien dans ma petite bulle.

Ma petite bulle qu'un certain Edouard pris plaisir à venir briser. Je ne l'avais me^me pas entendu arriver celui la. Je fis signe à la serveuse de venir remplir mon café et je retirais mes écouteurs de mes oreilles, question de mieux comprendre ce que ce balourd me disais.

-C'est pas de tes affaires si je suis une lève tôt ou pas

Dis-je en faisant un sourire à la serveuse. Je bu une gorgée de mon café fraîchement réchauffé lorsque Ed me parla de Laura en me demanda ou elle était. Je retins un soupir

-Ta gueule Ed

Dis-je en le regardant d'un mauvais oeil.

-Ta rien d'autre à faire que de venir m’emmerder à matin?

S'il y a bien une seule raison pourquoi c'est amusant d'emmerder les gens, et bien, c'est précisément parce que ça les emmerde. Sinon, je perdrais complètement mon temps à faire ce qui n'affecte personne. Dans la vie, je ne suis pas particulièrement obsédé par l'idée de faire chier les gens, non, mais ça m'amuse de les provoquer. Je déteste le vide, la non-activité, j'ai besoin que les choses bougent, qu'il y ait du piquant autant que possible. Disons aussi que je suis doué pour ça. Avec Maelya d'ailleurs, ce n'est pas bien difficile puisqu'elle réagit à mes moindres paroles. Je n'ai pas même besoin de vraiment me forcer, tout l'énerve lorsque je lui parle. Ça rend les choses encore plus amusantes, comme ce matin. Je n'avais pas l'intention de l'ennuyer ce matin comme je ne me doutais pas une seule seconde que je la trouverais au café où j'allais à la base rien que pour me détendre, mais maintenant que je la croise, je ne vais pas me priver..

« Du calme, du calme... On ne parle pas comme ça à son patron.. »

Et ça, elle le sait bien. Il y a des limites à ce qu'elle peut me dire et tout, je pourrais très mal le prendre et décider un beau jour de la mettre à la porte. C'est bien vrai que c'est James qui prend ce genre de décisions importantes normalement, mais je sais aussi - et Mae le sait aussi - que je n'aurais pas tant de difficulté à lui vendre une idée comme celle là. Je sais être assez convainquant quand je m'en donne la peine..

« J'allais te demander la même chose ; rien d'autre à faire ce matin que venir dans le même café que celui où je vais tous les matins vers cette heure ? »

Hj : Lol en effet XD

Comme à son habitude, Edouard se cachait derrière le fait qu'il était mon patron. A chaque fois que je disais quelque chose contre lui il me faisait remarquer qu'il était le boss et qu'il avait un certain pouvoir sur moi. Si seulement il pouvait savoir a quel point je m'en fichais. Je reposais mes yeux sur mon café, dans l'espoir de le faire disparaitre mais ce n'était pas assez. Il me demanda ce que je venais faire dans le café ou il venait chaque matin a cette heure. Je levais la tête vers lui tout en haussant les sourcils.

-C'est quand même pas si le café était à ton nom et j'ai bien le droit d'aller ou je veux quand je veux

Dis-je sur un ton sec. Il me tapais royalement sur les nerfs et il le savait parfaitement bien.

-Maintenant j'apprécierais que tu sacre ton camp de mon champ de vision pour que je puisse apprécier mon café en paix.

Mais ce serait trop facile si ça se passait ainsi ! Ce qui me fâche le plus, c'est l'indifférence dont elle fait preuve et je ne peux le tolérer, alors je m'assure qu'elle me remarque. C'est un peu étrange, je l'ai toujours... trouvée fort jolie et pourtant, nous sommes comme chien et chat, absolument tout ce qu'il y a de plus incapables de nous entendre même pour échanger deux mots. Cependant, je me suis mis dans la tête que ça allait se passer un peu différemment ce matin.

« Non, je pense plutôt qu'on devrait prendre le temps de discuter. » je le dis à la fois pour l'énerver, car elle vient très clairement de me signifier que ça ne fait pas partie de ses intentions de passer du temps avec moi ce matin, mais également parce que j'ai vraiment envie de ça. « Fais donc un effort, petite chérie, ça ne va pas te tuer. »

Toujours avec le même sourire moqueur, je lui fais signe que je l'invite à venir s'asseoir à une table en ma charmante compagnie !

Prendre le temps de discuter? Non merci!! Je le toisais du regard avant de reposer mes yeux sur mon café. Il était complètement fou si il s'imaginait que j'allais vouloir passer du temps à parler avec lui. J'avais déjà bien du mal à le supporter le temps qu'il me donne mon horaire au bar alors il était hors de question que j'aille m'asseoir à ses côté.

Ses autres paroles me mire en colère, il venait vraiment de m'appeler chérie? Je me levais prenant tout mes choses pour aller me planter directement devant lui.

-T'es con ou quoi? T'es pas capable de comprendre le mot non? On te l'a jamais appris? Alors laisse moi te le dire, non veut dit qu'une personne refuse de faire quelque chose alors quand je dis non c'est non et puis ne m'appel plus jamais chérie sinon je t’envoie moi café bouillant dans le visage ta compris?