well this is awkward... (Zach / Laura)

Il y a environ deux jours que j'ai eu ma petite aventure dans les toilettes d'un bar avec Laura, et je dois dire que j'ai adorer...mais le tout c'est fini un peu brusquement lorsqu'on est tombé sur nul autre que ma soeur. Depuis, je n'ai pas eu la chance de reparler ou de recroiser Laura puisque j'ai été en conger. Depuis le début de la journée que j'attend que Xavier quitte pour le lunch d'affaire qu'il a de prévu afin d'avoir Laura pour moi une heure ou deux. Lorsque je le vois quitter, je m'empresse de buzzer Laura.

-Mademoiselle Nichols, j'aimerais un café s'il vous plait.

Je suis plutôt blasée ces derniers jours. Je ne sais pas ce que j'ai seulement je n'ai envie de rien du tout. Je suis restée à la maison en dehors du travail et je sens qu'il a comme un froid avec Xavier. Nous ne nous disputons pas, mais je le sens toujours un peu à cran et méfiant de mes moindres faits et gestes. Pour être bien honnête, ça m'énerve assez, mais je ne peux pas vraiment lui en vouloir de ne pas avoir entièrement confiance en moi... Il a raison. Je m'en veux de ne pas être assez heureuse. Je m'en veux aussi d'accepter ce mariage, car... je sais que je ne suis pas ce qu'il recherche. Enfin, mon attitude n'a rien à voir avec ce qu'il doit s'imaginer être un ménage de ses rêves pour passer le reste de ses jours. Pour moi, c'est une manière de m'accrocher à une certaine stabilité pour ne pas sombrer dans la folie et le chaos... Mais je reconnais que c'est un peu injuste pour lui. J'aimerais tant être amoureuse de lui. J'aimerais tant être amoureuse d'un homme qui a envie d'être avec moi.

Lorsque Xavier quitte, je suis un peu soulagée. C'est déjà un peu tendu à la maison, mais c'est pire de devoir endurer cette ambiance au travail. Je lui souhaite bonne journée en lui promettant que je vais rentrer ce soir. Il en semble satisfait, mais ... un peu contrarié, vu que je ne rentre pas souvent très tôt, prétextant toutes sortes de choses sur lesquelles je sais qu'il doute.

Je soupire lorsque Zach m'appelle pour un café. Quand il fait ça normalement, c'est pour m'embêter ou me martyriser un peu. Je n'en ai pas trop envie. Depuis la soirée au bar, on ne s'est plus vraiment parlé et c'est sans doute simplement mieux ainsi. Je me lève tout de même et sort du bureau de Xavier en direction du sien. Curieusement, je me force et lui prépare un café exactement selon ses goûts : bien chaud, mais pas bouillant pour que ce soit ingérable. Je le rejoins dans son propre bureau quelques minutes plus tard, déposant la tasse devant lui en silence.

Je souris lorsque je vois qu'elle s'excéute et je me redresse lorsqu'elle entre. Je bois une gorgée de mon café et lui sourit tendrement

-Bien joué, il est parfait.

Je pose mon regard sur elle.

-Referme la porte, j'aimerais qu'on parle quelque minutes tout les deux.

Je ne le regarde pas vraiment, mais lorsqu'il me complimente sur mon café, je lève les yeux vers lui un peu surprise. Disons que je n'ai pas l'habitude qu'il se montre gentil avec moi, alors... Ça ne peut que choquer de l'entendre dire merci ainsi. Je suis trop surprise pour sourire, mais sans doute que je lui rendrais sinon.

Je me sens un peu paniquée lorsqu'il dit qu'il veut qu'on parle... Parler de quoi ? Je le regarde de longues secondes avant de m'exécuter : je vais fermer la porte de son bureau et en me retournant vers lui, je dis doucement :

« T'inquiète pas, je prends la pillule et je n'ai pas de MTS... Alors à moins que tu as à me dire que toi oui, je crois qu'il n'y a rien dont on doive parler. »

Je le regarde, mal à l'aise. Je ne sais toujours pas comment tout ça est arrivé entre lui et moi et chaque fois que j'y pense, ça me torture l'esprit parce que j'ai beau tromper Xavier, là c'est le tromper avec son propre frère et c'est pire... Je n'ose même pas penser à Maelya dans tout ça.

Je la regarde dans les yeux et j'ai un mince sourire qui m'apparait sur le coin des lèvres. Je me penche pour m'accoter contre mon bureau et je la regarde en ayant un petit rire.

-Ce n'étais pas de cela que je voulais te parler, mais si tu veux en parler parlons en.

Dis-je doucement

-Non je n'ai pas de mts non plus, mais je n'ai pas l'habitude de me faire une petite vite dans les toilettes d'un bar.

J'hausse un sourcils doucement.

-Mais je dois dire que t'était plutôt bonne.

Je n'ai pas détaché mon regard de lui, j'attends qu'il dise quelque chose d'autre. Il veut parler, alors que veut-il me dire ? Que je suis bonne ? Je reste complètement perplexe à sa remarque. Je baisse les yeux quelques secondes le temps de soupirer.

« Écoute, Zach... »

Je ne le nomme pas souvent par son prénom, encore moins par un diminutif... Mon ton était doux lorsque j'ai commencé, mais je poursuis en m'efforçant de me montrer plus distante. Je ne dois absolument pas commencer à nouer une espèce de complicité avec lui, ni entretenir quoi que ce soit comme liaison avec lui.

« J'ai été danseuse nue pendant 4 ans, et je me suis prostituée depuis presque autant de temps. Je ne sais pas ce qui t'impressionne là-dedans, mais je t'assure que tu peux retrouver la même chose pour pas si cher. Merci quand même de prendre le temps de me complimenter sur le sujet. »

Je détourne la tête en croisant mes bras sur ma poitrine. « C'est ça que tu voulais me dire... ? » Ça me blesse un peu pour être honnête, mais il n'est pas obligé de le savoir.

Je l'écoute me dire qu'elle a été danseuse pendant quatre ans et une pute pour presque aussi longtemps. Je la regarde simplement et je ne peux m'empêcher de lui sourire.

-C'est a peu près ce que je voulais te dire, et puis que si jamais une envie de ce genre te reprenais ma porte t'es grandement ouverte.

Je me recule un peu et penche la tête pour la relooker au complet.

-Je peux encore sentir tes lèvres partout sur mon corps.

J'avais envie d'être sympa avec lui, mais voilà qu'il cherche à me mettre en colère... Ou je ne sais pas trop ce qu'il cherche à faire finalement. J'ai toujours les yeux braqués sur lui tandis que je sens les siens se balader sur mon corps. Je fronce légèrement les sourcils, d'un air un peu d'incompréhension même si je dois dire que je saisis plutôt bien ce qu'il me dit.

« Je t'ai ... à peine touché pour ton information. Il t'en faut peu pour t'emballer, mon gars. »

Je roule les yeux.

-J'ai juste le don de remarquer qui à l'affaire et qui ne l'a pas.

J'hausse les épaules doucement et je souris tendrement.

-Je vois que tu ne peux pas retirer ton regard de mon corps, tu en veux encore chérie?

Je soupire à nouveau en détournant les yeux parce que je déteste qu'il remarque ce qui se passe avec moi, je déteste avoir cette sensation qu'il me comprend peut-être mieux que moi-même je ne peux le faire. C'est l'enfer quand même.

« Je vais bientôt me marier, tu comprends ça ? Non j'ai pas envie de m'envoyer avec le beau-frère... »

Pas envie d'avoir envie serait plus juste, mais tant pis. Il n'a pas besoin de savoir.

« Qu'est-ce que ça t'apporte de venir semer la pagaille au juste ? »

-J'Avoue que tu t'envoye déjà la belle soeur.

J'ai un petit rire et je repose mon regard sur elle doucement

-Ce que ça m'apporte? La satisfaction de s'avoir que je fait chier mon frère et ma soeur en même temps.

Je m'étire pour aller m'adosser complètement dans ma chaise, je place mes bras derrière ma tête et je regarde Laura.

-Aller poupée, je sais que tu as envie de me gouter encore une fois.

C'est un sujet sensible et malheureusement, je crois que je vais le lui confirmer en répondant spontanément, sans réfléchir : « Je ne couche plus avec Maelya, ok ? Je ne suis pas aux filles, c'est clair ? » C'est sensible parce qu'elle a tellement compté pour moi. Même si nous ne sommes plus un couple, même si nous sommes à peine des amies, elle reste l'une des personnes les plus importantes de toute ma vie, si ce n'est la plus importante. J'ai beau être encore amoureuse par dessus la tête de James, je n'ai jamais été aussi proche de lui que je l'ai été de Maelya et puis, il est disparu et bien déterminé à ne plus jamais me donner la moindre nouvelle, pas même un petit signe de vie.

Je respire, consciente que j'ai un peu réagi fort tout de même :

« Ouais, peut-être... Mais la dernière fois était déjà une erreur.. » je dis finalement, incapable de cacher que j'ai simplement envie de m'envoyer en l'air avec lui, parce qu'il s'en fout. Il se fout de moi. Et c'est précisément ce que j'ai besoin. C'est ironique, non ? Your wish to be forgotten is a wish not to be forgotten , si bien dit par Matteo dans l'une de ses chansons.

Je la regarde et je hausse les épaules

-Dommages ma chérie, tu ne sais pas ce que tu manque. Au lit je suis cent fois meilleurs que dans les cabines d'un bar.

Je prend une autre gorgée de mon café et je la regarde de nouveau

-Tu peux quitter mon bureau, j'ai des trucs à faires.

Voilà, j'aurais dû m'y attendre... C'est du Zachary tout craché en fait, de me mettre ainsi à la porte pour la simple raison que je n'ai pas répondu ce qu'il voulait à ses questions. Je le regarde quelques instants avant de ramasser des documents dont j'ai besoin pour moi-même poursuivre mon travail. Je dois dire que son avant-dernière phrase a su... me procurer un frisson, du genre plaisant et quelle horreur... Je me dirige jusqu'à sa porte, mais juste avant de la franchir, je me tourne vers lui et je murmure :

« T'auras qu'à m'inviter, voir si ce que tu dis est vrai. »

Aussitôt que je l'ai dit, aussitôt je regrette. Mais j'ai la profonde conviction que je me retrouverai de nouveau dans ses bras et ça me semble si inévitable que... je n'ai pas même envie d'y résister. Au fond quelle différence ? Est-ce vraiment plus vertueux d'entretenir une liaison avec le notaire, Tom ? Pas vraiment.