Laura anyways (Zach/Laura/Xavier)

Je suis en train de trier des papiers, mais je ne les vois pas. À vrai dire, je m'en fiche bien comme il faut. Je déteste ce boulot, je n'ai jamais fait un truc aussi banal et ennuyant... Je crois même que dans une certaine limite, je préférais bosser au bar... Mais je fais tout mon possible pour ne plus penser à ça, c'est trop dur. Déjà plus de six mois et je ne me sens pas mieux. Je crois que c'est même pire, parce que je n'ai plus de réel intérêt à quoi que ce soit. Je dois être reconnaissante envers Xavier, car il m'a littéralement sauvé la vie. Pas seulement ça, mais c'est à lui que je dois d'avoir un toit, de l'argent et par conséquent un boulot, une identité, une vie... et un fiancé.

Le téléphone sonne, c'est Zach. C'est sur que c'est lui. Xavier est sorti pour la journée et lui est son remplaçant en tant que mon patron quand l'autre n'y est pas. J'ai rencontré Zachary Kahn en commençant à bosser comme secrétaire pour Xavier et... je ne sais pas, probablement que je ne l'aime pas. Il fait tout pour être détester et n'importe qui serait insupporté, mais moi... Je crois que c'est précisément pour ça que sa présence ne me dérange pas. C'est un imbécile heureux, le pire salaud de l'existence, et je m'en fous parce que j'ai l'impression que la vie elle-même est une saloppe. Je me sens d'égale à égale avec lui. Je ne prends d'ailleurs pas la peine de prendre son appel. Je soupire et je me dirige vers la machine à café. C'est toujours pour ça qu'il m'appelle, pour avoir un stupide café.

Quelques minutes plus tard, je le rejoins dans son bureau.

« Votre café, deux laits une crème, monseigneur. » dis-je avec ironie en le déposant sur son bureau.

Aujourd'hui, c'est moi le boss, et je compte bien le faire comprendre à Laura, la fiancé de mon très cher frère. Je ne peux pas comprendre comment un type comme lui, peut s'être amouraché d'une pute comme elle. Parce que oui, je connais son passé et je ne peux m'empêcher de la voir comme la pute qu'elle a été et qu'elle sera toujours. Je ne l'aime pas particulièrement, mais j'aime la martyrisé a ma manière. C'est pourquoi je lui téléhpne, question de lui dire de m'apporter un café. Elle arrive environ dix minutes plus tard. Je la toise du regard et je croise les bras.

-Ça te prend du temps faire un café. Je suis prêt a parier qu'il est froid.

J'en prend une gorgée que je recrache automatiquement.

-C'est bien ce que je disais, il est froid. Va m'en chercher un autre tout de suite.

Je roule les yeux. Je savais qu'il le ferait même s'il n'est pas du tout froid son maudit café. Je roule les yeux et ne répond pas, je me contente de ramasser sa tasse et d'aller en faire un autre rapidement, juste à la température parfaite. Chaud, mais pas brûlant, sinon il me le ferait savoir c'est évident.

« Autre chose, je te masse les pieds peut-être ? »

-Si tu insiste pourquoi pas

Je lui souris doucement et met mes pied sur le dessus de mon bureau. Je met mes bras derrière ma tête et je m'étire. Je la regarde de haut en bas et ne peut m'empêcher de sourire de plus belle.

-Tu sais que tu peux faire bien plus que de me masser les pieds.

Je reste immobile, je n'ai aucune espèce d'intention de lui masser les pieds et il le sait très bien, sans compter que je refuserais sans la moindre hésitation. Personne ne s'en portera vraiment mal. Je reste impassible face à son commentaire. Il m'a toujours traitée comme une trainée et c'est... honnêtement peut-être la seule raison pour laquelle je n'ai cédé à ses avances, car depuis que je suis fiancée à Xavier il y a de ça quatre mois, je ne me gêne pas vraiment pour partager le lit avec d'autre, avec n'importe. Ce n'est pas contre Xavier, mais depuis que notre relation est devenue... si sérieuse... Je ne me sens pas du tout à l'aise et j'ai bien du mal à coucher avec lui. Je fais semblant la plupart du temps, quelque chose s'est éteint. Il faut dire qu'en moi, bien des choses se sont éteintes.

« Ok, alors, on fait quoi chéri ? Je te suce ? Tu me prends par derrière ? » je réponds très fort, sans crier pour autant, parce que sa porte de bureau est ouverte et que si quelqu'un entend, je n'en serai que ravie de le mettre mal à l'aise devant ses clients ou collègues.

-Okay tais toi et ferme la porte.

Je me redresse et je soupire.

-Je ne comprend pas ce que mon frère, et ma soeur, on pu te trouver. Autre ton jolie petit cul tu n'a rien pour toi.

Dis-je en lui tendant une pile de papier.

-J'ai besoin de ses papiers, classer par ordre de priorité avant 17h ce soir.

Je me contente de sourire sans répondre à sa requête. Il est plutôt rare que je travaille avec lui puisque je me fais porter malade au moins la moitié du temps et Xavier s'arrange pour que ça ne me pose pas problème. Je trouve toujours une excuse, et il me croit toujours, du moins il ne dit rien. Parfois, j'ai un peu de peine de passer mon temps à lui mentir. Je sais qu'il n'est pas idiot. Certainement, il se doute de ce que je fais ; d'abord que je n'ai simplement pas envie de travailler ici, puis que je ne passe pas les nuits en toute innocence bien souvent.

Zachary finit par se lever et aller fermer lui-même la porte, avant de me tendre des papiers et je les prends en écoutant ses directives. Quand je suis là par contre, je fais bien mon boulot.. Disons que c'est la moindre des choses, sinon tout le monde voudrait que je sois mise à la porte.

« Tu demanderas à Xavier, il pourra peut-être t'en parler et t'expliquer. » je lui dis, avec arrogance, mais je ne peux pas nier que je crois qu'il a raison. Franchement, je n'apporte pas grand chose à son frère sinon qu'un peu de chaleur les nuits que je passe avec lui ou que je ne rentre pas après qu'il ne soit déjà endormi. « Tu crois que t'es plus brillant peut-être ? Avoir été à l'école aussi longtemps que toi, je serais sûrement mieux placée qu'aujourd'hui. »

-Au moins moi, je suis allée à l'école.

Dis-je en la regardant directement dans les yeux. Je n'en reviens pas a quel point elle peut être stupide parfois.

-Si ce n'étais pas de mon frère, tu serais fort probablement morte gelée dans la rue.

Je me suis installée, je suis en train de classer les documents qu'il m'a donné et le fait qu'il me parle (peut-être qu'il essaie de me distraire pour que je sois plus lente et qu'il puisse se plaindre?) n'y change rien. Je ris légèrement, mais je ris jaune.

« C'est gentil de t'en faire pour moi, mais je sais survivre. » J'ai comme un noeud dans la gorge en disant ça, mais disons que ce ne sont pas les moyens qui manquent pour faire de l'argent. Je lève les yeux vers lui, nos regards se croisent.

-Ouais en te faisant sauter tout les soirs.

Dis-je d'un ton plutôt détaché. J'ouvre mon laptop et je commence à travailler sur quelques document à gauche et a droite. Je lève le regard vers elle et j'encre mon regard dans le siens. Elle est jolie, quoi que je puisse dire, elle est une très belle femme et j'aimerais bien pouvoir passer une nuit avec elle.

« Ah ouais ? »

Je détourne les yeux la première, reportant mon attention - visuelle en tout cas - sur les papiers qu'il m'a demandé de classer pour lui. Je soupire lentement.

« Peut-être. Et qu'est-ce que ça te fait ? C'est pas ton problème de toute façon, c'est pas toi qui couche avec moi. »

-T'es quand même fiancé à mon frère, dois-je te rappeller que tu lui dois quand même quelque chose?

Je soupire et bois une gorgée de mon café.

-Je serais prêt à payer pour t'avoir dans mon lit.

dis-je simplement, tout en me levant pour aller chercher un dossier non loin d'elle.

Je m'immobilise complètement, parce que son discours est complètement incohérent.

« Va te faire foutre. » je réponds, en fronçant les sourcils, alors qu'il vient chercher un dossier juste à côté de moi. Je ne cesse pas de le regarder. « Et ça, ce ne serait pas trahir ton frère ? » j'ajoute, sarcastiquement.

-Tu as bien sauté mon frère alors que tu étais avec ma soeur alors je pense qu'on s'en fou de qui trahis qui ici

dis-je en me retournant vers elle. Je dépose le dossier sur mon bureau et reviens vers elle.

-d'ailleurs, un Kahn de plus ou de moins ça ne dois pas te faire grand chose non?

Je roule les yeux. « Si tu dis à Xavier que .. » je m'arrête, réalisant que depuis tout à l'heure, il prend pour acquis que je couche avec des mecs, mais que je ne l'ai jamais dit concrètement... Alors si je lui dis qu'il a intérêt à se la fermer, je ne vais faire que confirmer. Je soupire. « Jamais je coucherai avec toi. T'es trop chiant. » Je commence à ramasser mes choses, avec la ferme intention d'aller continuer le boulot dans le bureau de Xavier plutôt qu'ici.

Je souris, fier de mon coup, elle vien de me confirmer ce que je pensais juste en commençant sa phrase.

-Donc tu admet te faire d'autre mec a l'inssu de mon frère.

Dis-je en la regardant se lever.

-Ou que tu aille dans le bureau ma jolie je vais te retrouver. Ça ne sert à rien de te sauver.

J'écoute son baratinage et je finis de prendre les choses. Je me tourne vers lui et je rétorque : « Avec qui je couche, ça ne te regarde pas. Fiche moi la paix, et laisse Xavier en dehors de ça. » J'éprouve quand même un certain malaise, car je sais que Xavier sait que je ne lui suis pas fidèle, mais il y a toute une marge entre le savoir, s'en douter fortement du moins, et en être persuadé parce que son imbécile de frère le rapporte.

-Et il arrive quoi si je décide de ne pas laisser Xavier en dehors de cela?

Je me lève pour m'approcher d'elle. Ce qu'elle me fait rire avec son petit air arrogant. Elle semble tellement sure de ses moyens que ça me fait marrer. Elle ne peut rien contre moi, si je décide de la faire chier, je vais la faire chier un point c'est tout.

Je le regarde, muette d'étonnement et surprise de sa réponse, mais je ne devrais pas... Après tout, toutes les occasions sont bonnes à ses yeux pour m'emmerder et disons qu'il a une tonne de manières et de sujets sur lesquels le faire. Je soupire.

« Et bien, il va peut-être rompre nos fiançailles, me foutre à la porte et je ne travaillerai plus ici. Après ça, y'aura plus personne pour faire tes trucs, classer tes documents pendant des heures alors que c'est ton boulot de le faire, car c'est toi l'assistant ici, ou encore te faire trois fois ton café alors que tu peux très bien le faire toi-même. Ne te gêne pas, surtout. »

Je la regarde et croise les bras. Elle marque un point la petite. Finalement elle est peut être plus maligne que je ne me l'imaginais. Je souprie et retourne m'assoir derrière mon bureau.

-T'es secrétaire, c'est ton boulot de faire les trucs par interessant des autres.

« Non pas vraiment, mon boulot c'est de prendre les appels et de gérer les dossiers. Pas de faire ta job plate justement. »

J'en ai vraiment marre de la façon dont il me traite. Je tiens toujours dans mes bras ses dossiers. Je les lui balance et ils tombent tous à l'envers, se mélangeant. Je le regarde être stupéfait et je replace mes cheveux. « Oups. »

« Il ne te reste que vingt minutes pour les classer. Je me dépêcherais à ta place. »

Je la regarder lancer mes dossiers au sol et je m'approche d'elle. J'ai envie de l'étrangler, mais je ne le ferais pas, de peur de perdre mon emplois.

-Sale pute, tu va me payer ça

Dis-je en me mettant à genoux pour ramasser le dégat qu'elle à fait.

-Je te jure que tu va regretter d'avoir fait cela.

Je reste là, les bras croisés à le regarder avec une certaine satisfaction, je dois l'avouer. Je roule les yeux face à ses petites menaces ridicules.

« Ah ouais, tu crois ? Je n'ai rien à perdre, alors ne pense pas que tu peux m'affecter. »

C'est triste, mais c'est la réalité après tout...

-Oh je suis sur que tu as des trucs qui vont te faire regretter ça.

J'ai même déjà ma petite idée en tête. Elle veut me faire chier? Je sais exactement qui aller voir pour lui faire vraiment mal. Ce petit jeu la ce joue à deux. Elle va simplement le regretter. Je me redresser, après avoir ramassé tout mes papiers et je les mets sur mon bureau. Je les classerais plus tard, la je n'ai pas le temps et surtout pas envie.

Je l'écoute parler, mais à mon avis il bluffe totalement, car rien ne me passe en tête qu'il puisse faire et qui serait susceptible de vraiment me faire du mal. Je me contente de lui sourire comme si je le croyais, mais bien sûr il sait que ce n'est pas le cas.

« Dommage. Si t'étais pas le pire des imbéciles de la planète, je crois que j'aurais eu envie de passer une nuit avec toi. »