Don't (James / Laura)

Je mène une petite vie tranquille comme je n'aurais jamais même cru être capable de le faire. Des jours, je crois à mon bonheur, d'autres, je doute. Mais une chose est certaine, j'ai décidé de cesser de me faire du mal inutilement, de m'accrocher à un passé qui n'existe plus. J'ai l'impression d'avoir vieilli énormément juste ces derniers temps, en passant de la jeune adulte un peu éberluée à l'adulte plus responsable... Mais je n'ai même pas encore soufflé les bougies de mon vingt-troisième anniversaire... Et pourtant, je suis mariée. J'ai un boulot d'un ennui mortel, le truc dans un bureau, cinq jours semaines de 9h00 à 16h00, gros salaire. Je déteste ce que je fais, inutile de le préciser, mais je le fais pour Xavier. Parce que l'image compte pour lui, et je sais qu'il tient à ce que sa femme ait une bonne réputation. Je vis dans une baraque énorme, je ne manque de rien. Je crois que c'est près du bonheur oui, sans compter l'homme qui m'attend tous les soirs à la maison, qui me fait l'amour, qui prend soin de moi... Je ne sais pas ce que je peux demander de plus. Je dois l'être, heureuse. Surtout que depuis qu'on s'est marié, Xavier et moi sommes beaucoup plus proches l'un de l'autre. C'est déjà ça de gagné, je crois que je développe pour lui de réels sentiments, et au moins un profond attachement.

En tout cas, ce matin je suis au café du coin, non loin du bar. C'est un endroit que j'aimais avant, où je viens encore régulièrement pour prendre un café ou un petit déjeuner. Ce matin, j'ai pris un chocolat chaud et je lis le journal, un peu embêtée. Je suis en congé, et Xavier doit venir me rejoindre à sa pause déjeuner. Il m'a appelée pour me dire qu'il la prenait une heure plus tard exceptionnellement à cause d'un client, mais moi, j'étais déjà sur place. Ça arrive souvent, mais je vis avec.

Je suis revenu depuis seulement quelques jours et déjà je me demande pourquoi je suis revenu. Je me remet tranquillement de la nouvelle que Matteo m'A annoncé, le mariage de Laura. Depuis l'annonce de celui ci, je n'ai pas quitter ma chambre d'hotel. J'ai passé les autres jours à broyer du noir, plus saoul que jamais, mais aujourd'hui j'ai décidé qu'il était temps de dégriser. Je suis sortis et j'ai décidé d'aller prendre un café au café du coin tout près du bar. Avant mon départ j'allais souvent la et donc je me suis un peu ennuyer de cette place. J'entre sans vraiment regarder les gens qui sont a l'intérieur et je vais commander mon café. C'est lorsque je me tourne pour me chercher une table que je la vois. JE fais de gros yeux, sentant mon coeur s'emballer. Je manque même de renverser mon café tellement je suis sous le choc. Je reste planté la, non loin d'elle, sans savoir quoi faire. J'ai peur de l'approcher, alors je ne bouge pas..je ne fais que la regarder. Elle est plus resplendissante que jamais.

Je suis toujours absorbée par les nouvelles ennuyantes du journal. Je lis plus pour faire passer le temps que pour véritablement m'informer, car j'ai la tête ailleurs. J'aurais dormi plus longtemps avoir su que Xavier serait autant en retard... Et comme le temps sera long, je songe qu'un croissant accompagnerait bien mon chocolat. Je me lève donc et je dirige au comptoir. Je me penche sur celui-ci, le serveur s'approche de moi et je lui demande un croissant. En attendant qu'il me l'apporte, je fouille dans mon sac pour en sortir la monnaie nécessaire, et je relève la tête... pour le voir là, juste à deux bancs d'où je me trouve. Il me regarde, dans un silence le plus complet. Ce hasard me gêne, mais non seulement ça, il me glace le sang. Je reste complètement figée, tandis que le serveur me tend mon croissant.

Lorsqu'elle me voit mon sang se glace dans mes veines. Je ne suis pas capable de détourner le regard d'elle ni même de bouger le moindre muscle. Mon corps refuse obstinément de bouger. Je suis fixé sur elle et j'ai l'impression que plus rien à l'entour de moi n'existe. JE vois le serveur, de manière en plus flou, qui est en train de rager parce qu'elle ne prend pas le croissant qu'il lui tend. Il fini par dépoesr l'assiette sur le comptoir pour allait faire autre chose. Je prend quelque seconde pour revenir à moi, enfin pour sentir que je peu bouger un peu. Je lui fais un très très mince sourire et je m'approche un peu d'elle. Je ne suis quand même pas pour partir une fois de plus sans même aller lui parler. "Bonjour... Je ne sais pas quoi dire. CE bonjour sonne faux dans mes oreilles mais je ne suis pas pour lui dire Salut ma belle comment ça va! Non plus...

Pour ma part, mon corps ne bouge pas d'un seul centimètre, ignorant sans gêne le serveur qui est passé de ma priorité à ma dernière préoccupation au monde. James s'approche, mais... j'ai l'étrange sensation que ce n'est pas lui. Au fond, il n'a pas tellement changé. Physiquement, non... Mais il y a quand même quelque chose de différent, dans ses yeux peut-être, un coup de fatigue de plus. Sa voix... me réchauffe d'un coup, mais la sensation de froid ne me quitte pas. Les émotions qui me traversent sont tellement contradictoires... C'est l'enfer. Je finis par prendre le croissant, détournant les yeux de lui, mais sentant que les siens ne me quittent pas. Après quelques secondes sans lui répondre, je pose mon regard sur lui. « Je ne crois pas qu'on se connaisse ! » je dis sèchement, même si ma voix déraille un peu... signe que je n'ai pas autant d'assurance que je le voudrais.

Honnêtement, j'ai honte de dire une chose pareille, c'est tellement stupide et puérile. Mais mon coeur bat, et la douleur se ranime plus vive que jamais, aussi forte sinon plus encore que le jour où il entrait dans ma chambre pour m'annoncer qu'il me quittait pour de bon et qu'il partait, qu'il m'abandonnait... Il était mon père, mon ami, mon confident, mon amant, ma maison... Et il m'a tout enlevé du jour au lendemain. Je suis incapable de vivre ça. Je ne veux plus de cette douleur, je ne la supporte plus. Je préfère de loin ma vie ennuyante, mais stable. Je m'éloigne, le coeur battant, pour être de retour à ma table, mais je prends soin de m'asseoir dos à lui. Je me sens lourde, mal en point... La tête me tourne.

Lorsqu'elle me dit, sur un ton peu convaincant qu'elle ne crois pas me connaitre, je sens mon coeur se déchirer d'avantage. Je la regarde aller se rassoir à sa place et c'est plus fort que moi, je dois la suivre. Je ne peux tout simplement pas quitter le café sans lui dire quelque chose de plus que bonjour. Je me plante devant elle et la regarde directement dans les yeux. Mon idée aurait surement eu plus d'impact si j'avais eu quelque chose à lui dire, mais je suis, une nouvelle fois... figé devant elle. "Je suis désolé Laura.." c'est tout ce que je trouve à lui dire, mais je le pense vraiment. Je suis désolé d'être partis de la sorte, j'aurais du l'amener avec moi, mais j,avais besoin de me remettre les idées en places.

Je... ne pouvais pas penser que ça allait se terminer comme ça, simplement par un échec de conversation et basta. Lorsqu'il vient s'asseoir en face de moi, je ne suis pas vraiment surprise, mais je reste incroyablement tendue. J'ai un regard un peu méfiant, je suis sur la défensive avant même qu'il n'ouvre la bouche... pour s'excuser. Je fronce un peu les sourcils.

« Non, tu ne me diras pas ça. » je lui réponds doucement, mais fermement. « Je ne veux pas de tes excuses. » Je ne détache pas mon regard de lui. Ses excuses me tuent, plus que son silence et son absence. Je refuse d'en avoir, je refuse qu'il soit là simplement. Pourquoi maintenant ? Pourquoi alors que j'ai tout reconstruit ? J'en ai mal à la tête.

Je la regarde dans les yeux, incapable de détacher mon regard du siens. "Je vais te les donner pareil mes excuses Laura" Je soupire " Je suis sincèrement désolé...je n'aurais pas du quitter ainsi" Je baisse la tête une fraction de seconde avant de replanter mon regard dans celui de Laura. "J'aurais du t'amener avec moi..."

« Tu vas me rendre malade.. » Je lui crache mon mépris à la figure alors que j'ai passé des mois et des mois à ne vouloir qu'une chose, à n'espérer que lui. C'est contradictoire, mais il arrive trop tard. Non seulement ça, mais j'arrivais à pardonner au James imaginaire d'être parti. À celui de la réalité, en chair et en os devant moi, c'est une toute autre histoire on dirait. « Tu l'as fait. » je dis, toujours sur le même ton sec. « Tu l'as fait et moi j'ai couché avec une tonne d'autres hommes, et j'en ai même marié un. »

Je la regarde sans broncher D'une seule miette. Je ne peux qu'accepter ce qu'elle me dit. Elle a toute les raisons du monde de m'en vouloir présentement. Je baisse les yeux et je ne pense qu'a une seule chose qui va la destabilisé assez pour qu'elle ne cesse de me cracher sa haine en plein visage. "Tu es toujours aussi magnifique" Je lui fais un mince sourire (celui de la pic que tu m'a montré) et je prend une gorgée de mon café.

Je l'observe, abasourdie par ce qu'il vient de dire. Ça, je ne m'y attendais pas. La vérité, c'est que chacun des moments que j'ai vécu depuis son départ me donne envie de vomir... Toutes les fois où j'ai fait l'amour avec d'autres hommes me donnent mal au coeur, et plus particulièrement toute ma relation avec Xavier. Me rendre compte à quel point je n'ai rien effacé de la douleur causée par le départ de James, à quel point je l'ai aimé de toutes mes forces, jusqu'à être prête d'en crever.. « Va te faire foutre. » Je serre légèrement les dents. Je baisse les yeux. J'ai honte de mon attitude, je ne me sens pas du tout à l'aise de réagir de la sorte, mais franchement ?! Que suis-je supposée faire d'autre ?! « T'as fait quoi ? Tu te l'es coulé douce ? T'as vu combien d'autres filles ? » À mes derniers mots, les émotions deviennent lourdes. Je ne peux pas faire semblant que ça ne m'affecte pas indéfiniment... Mais pas question que je pleure devant lui, ça non. J'ai déjà ouvert mon coeur suffisamment grand pour savoir que je ne veux plus jamais revivre ça.

Je ferme les yeux lorsqu'elle m'envoye chier. Elle a tellement raison de le faire puis je la regarde lorsqu'elle me demande combien de fille j'ai vu. "Je te cherchais dans chacune des filles que j'ai vu alors je n'ai jamais entretenu de relation si c'est ce que tu veux savoir. Ce n,était que des coups d'un soir..." Je prend une pause, question de me remettre de toute ses émotions qui me parcoure. "Et qui est l'heureux élu?" Je pointe sa bague de mariage, je me demande bien qui elle a pu épouser.

Un frisson me parcoure le corps tout entier. C'est douloureux plus qu'autre chose, mais je reste silencieuse... un peu à bout de force, ne trouvant plus les mots pour l'envoyer se faire voir... Les traits de mon visage se sont un peu adoucis, mais... la tension reste la même. « T'as pris mon coeur et tu l'as cassé. Je ne pourrai jamais plus aimer qui que ce soit. » C'est une réalité que j'ai comprise dernièrement. Que oui, j'aime mon mari, j'aime être avec lui comme j'aime ma couleur préférée, j'aime le soleil et j'aime faire la grâce matinée, mais aimer... Aimer... je ne sais même plus si je pourrais le faire de nouveau. Que ce soit Xavier ou un autre, ou même... James. Mes sentiments pour lui se sont comme cristallisés, comme une œuvre d'art qu'on met dans une cage sans air, et qui ne vaut plus rien parce qu'on ne peut plus l'approcher, la toucher... « Xavier Kahn. » Je le regarde dans les yeux. Il sait qui c'est, s'il se souvient de cette fameuse nuit...

Je baisse les yeux lorsqu'elle me dit qu'elle ne pourra plus jamais aimer qui que ce soit. Je me sens vraiment mal soudainement. Je regrette tellement les geste que j'ai posé... Alors que je vais pour m'excuse encore une fois, elle me donne le nom de son mari et franchement je manque de m'étouffé. Je fais de gros yeux. Remarque que j'aurais du y penser avant. Ça fais tout son sens qu'elle soit retourné avec lui dès que j'ai quitter. "T'es donc la belle soeur à Maelya... " C'est la seule chose inteligente et pas trop agressive que je trouve à dire... Cependant il y a tant de sous entendu dans cette phrase, je laisse sous entendre que ça dois faire chier Mae, que ça me fait chier moi et que j'ai par la même occasion, envie d'aller exploser la tête de cet imbécile de Kahn! Je soupire et repose mon regard sur elle. "Il te comble au moins?" Encore la, cette phrase est bourré de sous entendus...

Sa réaction me met en colère, parce que ... Je ne sais pas si je suis prête à lui accorder le droit de me faire plus ou moins la morale. Du moins, c'est ainsi que je le comprends quand il me parle de Maelya, car je sais très bien ma situation il n'a pas besoin de me la rappeler ! D'abord, ça ne le concerne en rien. Sa deuxième question est encore plus condescendante ! « Il fait bien l'amour, oui, si c'est ce que tu veux savoir ! » Mon ton s'est de nouveau durcit. Je me sens tellement détruite à l'intérieur, et mon coeur encore plus en morceaux, que je surenchérit. « Et t'es là sous quel masque au fait ? Celui du faux-papa inquiet qui a manqué mon mariage ou qui n'approuve pas le mec que j'ai choisi ou celui de l'amant profiteur qui m'a larguée après m'avoir bien baisée ? » Je serre les dents en baissant la tête. Je n'assume même pas mes paroles. C'est la blessure qui parle, c'est trop dur pour la situation et je le sais. James mérite... peut-être ma colère, mais pas mes insultes. Mais je ne peux pas me contrôler. Jamais il ne pourra même s'imaginer à quel point j'ai souffert.

"Ce n'était pas vraiment ce que je voulais savoir mais merci de l'information" Je lui répond d'un ton las. Je baisse la tête lorsqu'elle me crache encore une peu de son venin mais je la vois baisser la tête à son tour. Généralement, quand on envoye chier quelqu'un on soutient le regard de la personne, on n'abandonne pas dès les dernières syllable sorti de notre bouche. Je me mords la lèvres et je répond à sa question, qui était probablement rhétorique mais je m'en fou. "Je suis la parce que je veux te ravoir Laura. Je suis revenu pour toi et je suis revenu trop tard.. Enfin non, il n'est pas trop tard..." J'encre mon regard dans le siens... "Je t'aime Laura, ça n'a pas changer, même que mes sentiments pour toi son encore plus fort que ce qu'ils étaient avant"

Je ne sais pas quoi répondre, je suis trop perdue. Ça n'a pas changé ? Mais comment a-t-il pu partir si ça n'a pas changé ? Je n'ai jamais pu le comprendre... Moi, je l'aimais trop pour avoir même pu imaginer partir. J'aurais vécu dans la ruine, j'aurais laissé tombé jusqu'à la possibilité de manger trois repas par jour, j'aurais été vivre au Pôle Nord... J'aurais été toujours trop égoïste, du moment qu'on ne me prive pas de lui. Alors, je ne peux pas comprendre. Je ne le pourrai jamais. J'ai un nœud dans la gorge, parce que c'est trop dur. Mais j'acquiesce doucement de la tête. « Oui, il est trop tard, James... » je dis d'une toute, toute, toute petite voix.

L'entendre dire mon nom me fait un drôle d'effet... Je dois dire que j'aurais aimé qu'elle le dise en d'autre circonstance. Je soupire et je baisse la tête. "Ça c'est ce que tu crois..." Je suis déterminé à refaire mon chemin jusqu'à son coeur. Ça prendra le temps que ça prendra, mais je vais de nouveau être celui qui fait battre son coeur. Je m'approche doucement de la table, et j'étire une de mes mains pour la poser très légèrement sur la sienne. J'ai presque peur qu'elle explose mais je prend le risque pareil. Je la regarde droit dans les yeux. "Je t'aime Laura..."

Je suis vaincue, plus aucun mot ne pourra sortir de ma bouche. Je ne sais plus quoi dire, je suis trop... fatiguée, trop épuisée émotionnellement. Il me dit qu'il m'aime toujours... et il vient poser sa main contre la mienne. Je regarde son geste, toujours ce même nœud dans la gorge... Et je finis par caresser sa main du bout des doigts, si délicatement que je doute moi-même que je le fasse vraiment. Je lève la tête vers lui et je le regarde dans les yeux. J'esquisse un mince, mais alors là mince sourire que je ne sais pas non plus s'il existe vraiment. Au même moment, la porte d'entrée du café sonne et je sursaute en retirant ma main. Je tourne la tête et vois Xavier qui vient dans ma direction après avoir balayer la salle du regard. Je suis encore plus figée, mais rapidement tout mon attendrissement se désintègre. Je deviens placide et froide, mais je souris à mon mari. Un faux sourire, mais un sourire.

Je suis en retard pour le déjeuner que j'avais prévu avec ma femme. Il stupide client à mis plus de temps à comprendre ce que je voulais lui dire alors il m'a retardé. Je me dépêche donc de me rendre au café et quand j'y suis, je regarde partout pour la voir. Lorsque je la vois je m'approche d'elle et je me fige soudainement. Elle est avec James. Il est revenu lui? Je le toise du regard et dépose un bref baiser sur les lèvres de Laura.
-Qu'est ce que tu fou ici toi?

Je met un peu de temps à comprendre pourquoi Laura change soudainement d'attitude. Elle qui semblait sur le point de tomber dans mes bras...Elle est maintenant livide et semble complètement paralysée. Je lève la tête pour voir la source de ce changement de comportement. C'est Xavier qui vient d'entrer dans le café. Je me lève d'un bon mais il est trop tard... il m'a vu. Il s'approche de nous et vole un baiser à Laura avant de me parler. " Je suis de retour en ville et j'ai croisé Laura par hasard au café. Elle t'attendais alors pour ne pas la laisser seule je lui ai tenu compagnie"

À ce que je sache, James et Xavier ne se sont jamais parlés. Ils connaissent chacun l'existence de l'autre, mais c'est tout. Je me rappelle d'ailleurs de cette nuit que j'avais passée en la compagnie de Xavier et où je l'avais appelé "James"... Des petits détails comme ça, mais des détails qui font en sorte que je suis bien certaine qu'ils se souviennent l'un de l'autre ! Par contre, je suis un peu surprise de la manière dont Xavier parle à James, c'est tellement... plein de mépris et d'arrogance. Lorsqu'il pose ses lèvres contre les miennes, je suis un peu figée, mais je le suis tout court à être dans une pareille situation malaisante.

Je regarde James avec une certaine tristesse dans les yeux. J'ai vraiment l'impression que Xavier va lui faire payer d'être là au moment de son arrivée. Xavier s'assoit à côté de moi parce que James est en face et qu'il serait bête qu'il ait s'asseoir à côté de lui. Il passe son bras autour de moi et je le laisse faire, sans trop savoir comment réagir.

Je m'assois en face de James et je continue de le toiser du regard. Je serre Laura contre moi et je hausse un sourcils.

-C'est bon maintenant je suis la alors tu peux...

Je prend un petite pose.

-Sacrer ton camp.

Je ne suis vraiment, mais vraiment pas heureux de le voir ici. SI il est revenu, je risque de perdre Laura et ça il n'en est pas question. Elle est a moi maintenant et il va le savoir.

Je reste debout lorsque Xavier et Laura se rassoient, puisque je sens que mes minutes en leur présence son compter. Xavier me fait très bien comprendre que je ne suis plus le bienvenue à cette table. Je prend mon café dans mes mains, je pose mon regard sur Laura et contourne la table. Je baisse les yeux et je soupire. J'ai envie d'aller frapper Xavier, mais ça serais un peu mal vu... Je m'approche de Laura, malgré le fait qu'elle sois dans les bras de Xavier et je murmure quelque chose à son oreille. "Appel moi s'il te plait, je veux vraiment te revoir... " Sur ce je quitte le café.

J'ai envie de dire à Xavier qu'il exagère, mais je sais qu'il le prendrait très mal. Je continue de regarder James jusqu'à ce qu'il parte, qu'il se lève. Lorsqu'il s'approche de moi, je m'attends presque à ce qu'il m'embrasse. En fait, j'y crois jusqu'à la dernière minute où il me murmure à l'oreille qu'il veut que je l'appelle. Lorsqu'il se recule je l'observe, ... franchement déçue de voir ma crainte rassurée, car... j'aurais voulu y goûter, rien que pour savoir. Je détourne finalement les yeux, songeant que ce n'est pas devant Xavier que je suis le mieux pour déterminer cela de toute façon. E puis, même si James a murmuré, Xavier a assurément entendu ce qu'il m'a dit. Je suis incroyablement mal à l'aise. Alors, même une fois que James a quitté, je reste complètement silencieuse et immobile.